1956-2000
quelques photos de ma famille et des amis
tenue d'invitée de mariage
Avec la tatie, sœur de mon père, les cousines, les frères et les trois sœurs
maman et papa
1962-1967
1963-1964-
je pars employée de maison à Bayonne au grand désespoir de ma mère qui ne comprenait pas que je passe d'employée de bureau à bonne à tout faire ! Moi je voulais apprendre à faire la cuisine et mettre en place la convention collective es employées de maison à Bayonne. C'est avec certaines d'entre elles que nous partirons au Moyen Orient.
Mes années au Moyen Orient
1964-1971
1964, l’année de mon grand départ
Ainée d’une famille nombreuse, je n’ai pu faire le métier dont j’avais envie, être médecin. C’était un rêve de gosse devant les difficultés financières que nous rencontrions pour faire appel au médecin. Je serai médecin et je ne ferai pas payer ceux qui n’ont pas beaucoup d’argent. En fait, ce qui m’intéressait et je l’ai su plus tard, lorsque j’étais au Laos, c’était un métier de soins et d’empathie. J’ai donc, de 1950 à 1963, exercé le métier d’employée aux écritures à Biarritz et j’ai participé aux dépenses de la famille. J’avais quand même averti qu’un jour je partirai pour voyager. Et ce jour est arrivé en 1964. J’avais 26 ans.
Pour la petite histoire ou la grande selon le bout de la lorgnette : j’avais un bon ami auquel j’ai annoncé que je partais au Moyen Orient. Il m’a alors dit : « C’est moi où les voyages ! » J’ai choisi les voyages et je ne l’ai jamais regretté.
En 1964, je pars, pour un mois, au Moyen Orient, en Palestine, en voyage avec quatre de mes amie employées de maison de Bayonne, en passant par Beyrouth où nous allions rencontrer des jocistes.
Je suis restée 5 ans, de 1964 à 1971 en Palestine entre Nazareth et Jérusalem avec quelques voyages dans les villes de Galilée et de Samarie et en alternant avec des voyages en France à Montpellier en 1968 et au Laos en 1970-1975. Je suis restée au Laos jusqu’en 1975. Sur place, j’ai préparé le concours d’entrée en école de sage-femme suite à la lecture d’une publicité sur un magazine français : » préparez avec l’école Minerve votre futur métier, infirmière ? sage-femme ? etc … Moi, qui, à 12 ans voulais être médecin, voilà qu’à 37 ans, au Laos, je prépare le concours d’entrée en école de sage-femme. Pour concourir il me fallait le BEPC. Je n’avais que le C.A.P. d’employée aux écritures. J’ai donc repris des études au lycée de Vientiane (capitale du Laos où j’habitais) pour obtenir le B.E.P.C. Puis j’ai passé le concours d’entrée en école de sage-femme à l’ambassade de France au Laos sous la surveillance aimable de l’ambassadeur. Au bout de quelques jours, la merveilleuse nouvelle tombe. Très bien classée, je peux choisir mon école en France. J’ai donc choisi Montpellier .
Au Moyen Orient, J’ai rencontré le Père Paul Gauthier, un prêtre ouvrier catholique et ses amis, compagnons et compagnes de Jésus
Avec le Père Paul Gauthier et son équipe, nous faisions des recherches archéologiques et évangéliques sur les traces de Jésus de Nazareth., le charpentier. J'ai vécu à Jérusalem et à Nazareth. J'ai travaillé dans une usine de tissus gérée par la Histadrout, le syndicat israélien. J'ai aussi appris beaucoup de choses intéressantes et qui ont forgé mon autonomie et ma curiosité même si je n’avais et n’ai toujours pas toutes les réponses à mes questions. Pendant 7 ans, au moyen Orient, à Montpellier et au Laos, j'ai suivi les activités de Paul Gauthier et du groupe catholique qu’il avait fondé, « les Compagnons et Compagnes de Jésus »
C'est une période de ma vie où j'ai rencontré de merveilleuses personnes dont Marie Dujardin, une amie sensible et généreuse, toujours disponible, avec laquelle j'ai cheminé quelques années et qui m'a soignée, à Paris lorsque j'étais malade. Cela ne s'oublie pas.
Marie Dujardin avec Paul Gauthier et Marie-Thérèse Lacaze à Nazareth (photo communiquée par François Deschamps)
1969 - Marie au port de Marseille amène une camionnette en Jordanie (photo communiquée par François Deschamps)
Marie, Bernadette et Marie Thérèse à Nazareth (1969) (photo communiquée par François Deschamps)
1967-1968
je travaille à Montpellier à l'usine MORARI dans le cablage électronique
période difficile mais aussi intéressante 1968 en France que j'ai relatée sur facebook
https://www.facebook.com/profile.php?id=100008045266058
Quand je revoie ce texte 50 ans après, je trouve que la condition ouvrière ne s'est pas franchement améliorée
A propos du journal d'un groupe d'ouvrières 1967-1968
J'ai écrit ce journal avec l'intervention de quelques collègues (surtout Jacquie et Tony) lorsque j'étais cableuse en électronique à Montpellier " un an d'usine noté jour par jour,la fatigue,le travail volé,les brimades, l'écoeurement,la révolte , la résistance L'ACCUMUATON DES "PETITS FAITS" QUI PROVOQUENT LES MOUVEMENTS DE MASSE"
Je l'ai écrit d'autant plus facilement, que formée par la J.O.C. (jeunesse ouvrière chrétienne) j'avais apprisune "formule" qui m'a suivie toute ma vie, jusqu'à ma retraite aujourd'hui où je tiens mon journal de retraitée. Cere formule c'est VOIR ET JUGER puis AGIR. les trois étant indissociables.
Notre journal se termine par une lettre aux syndicats et aux étudiants car nous avions remarqué ce que veut dire "la récupération" sans répondre à nos vraies demandes. La récupération est venue aussi de Marie Térèse Lacaze de l'équipe de Paul Gauthier. Notre ligne de conduite avec Jacquie et Tony était de ne pas donner nos noms, non par crainte de quoi que ce soit mais pour ne pas personnaliser ces réflexions.C'est toute la classe ouvrière qui est représentée même si quelques collègues pensaient ne pas en faire partie. !
Or en 2010,Laura PRADAL de Montpellier a découvert le journal d'un groupe d'ouvrières de Montpellier et en a fait un film intitulé : 1968 : Le journal d'une inconnue. en personnalisant notre lutte collective.
En septembre 1967, à l’annonce de son embauche dans une entreprise d’électronique de Montpellier une jeune femme décide de tenir le journal de sa vie à l'usine, elle le tiendra jusqu'à son licenciement en avril 68. Plus de quarante années après, qu'est-elle devenue ? Le journal n’est pas signé et laisse libre cours à toutes les hypothèses. Un film enquête pour retrouver l’inconnue du journal avec en chemin de multiples rencontres et une plongée dans une époque charnière aux fortes résonances contemporaines. Anciennes ouvrières de l’entreprise, étudiantes Mao, journalistes et syndicaliste de l’époque s'approprient le journal, se souviennent et nous livrent des pistes de recherche. Ce sont aussi des portraits d’ouvrières filmées à la même période, des visages de femmes anonymes d’aujourd’hui qui nous aident à dresser un portrait de notre inconnue.
Jacquie, Tony et moi nous avons refusé de participer à la création de ce film et à la réunon qui a suivie. Notre argumentation a été envoyé à Valérie Hernandez journaliste à Montpellier et a été publié dans https://www.facebook.com/profile.php?id=100008045266058.
Le plus étonnant dans ce film que j'ai vu en 2024, c'est que je découvre, dans le film Marie Thérèse Lacaze de l'équipe de Paul Gauthier qui parle de moi et explique que c'est eux qui m'ont demandé d'écrire ce journal. Quand je dis récupération !!!
En définitive si ce film est raccoleur, on y parle beaucopde la condition ouvrière et c'est le plus important.
On peut visionner le film sur https://www.cinemutins.com
1973 - un voyage de celles et ceux de Morari (Montpellier) à Castelnau (photo communiquée par François Deschamps)
1979-une sortie de celles et de ceux de Morari (Montpellier) au Grau du Roi (photo communiquée par François Deschamps)
A montpellier, j'ai une amie, avec laquelle j'ai travaillé à l'usine Morari. Nous avons écrit avec quelques collègues en 1968, le journal d'ungroupe d'ouvrières de Morari. (photo communiquée par François Deschamps)
Ma mère, mon père, mes frères et soeurs et toute la famille élargie
De 1964 à 2001
Pendant toutes ces années, (37 ans) je vois ma famille en venant en vacances à Bayonne où habitent mes parents. L'histoire de ma famille s'écrit sans moi. Je sais seulement qu'ils étaient fiers de mon chemin de vie.